Quand dans un geste tout à la fois de passion et d'orgueil, suicidaire et admirable, Albéric Magnard périt le 3 septembre 1914 en défendant les armes à la main sa maison contre les Allemands et immédiatement héroïsé par toute une nation. Et pourtant, encore aujourd'hui, il est mal connu. Son oeuvre bâtie depuis 1887 avec des pièces pour piano, joyaux de poésie, féériques, nobles et subtils, jusqu'à sa dernière composition de musique de chambre, la sonate pour violoncelle (1910), dense et profonde, permettent de redécouvrir tout un pan essentiel de la musique française à la veille de la Grande Guerre.