Onze jours sans quitter l’autoroute, avec tous les documents, entretiens, repérages, rencontres, images, conversations, rêves, échecs, sans oublier les tickets de péage.

Sortie d'usine : le moment même de la sortie, la débauche, cette bousculade. Mais aussi la sortie définitive : la mort, au quotidien de l'usine, ou l'accident, la mutilation. Ou parce qu'on envoie un jour sa lettre de démission, sur un coup de tête, longtemps retardé : et qu'une fois parti se révèle la peur, que jusque dans les rêves persiste la peur de la machine, de l'usine-maison, de l'enfermement dans un temps figé, déchu.

Chapitre après chapitre, François Bon convoque les objets qui ont marqué son enfance, procède à l'inventaire de ses mythologies.

Soit la demande suivante : arriver avec les trois acteurs dans une entrée de supermarché, ou directement sous un immeuble, poser sur le trottoir un vieux poste de télévision et une valise, puis jouer.