Avec leur premier album très remarqué, I will be, les Dum Dum Girls avaient placé la barre très haut. La production de ce deuxième long format est plus claire et la voix rappelle même celle de son idole Chryssie Hynde. L'instrumentation est plus aboutie, et la pop garage mais délicieuse et ultra-mélodique qui constitue la marque de fabrique du groupe, prend une autre dimension. L'album a été enregistré au Pink Duck Studio de Josh Homme et reste produit par le légendaire Rochard Gottehrer (Blondie), accompagné de Sune Rose Wagner des Raveonettres.

Avec 35 enregistrements rares et morceaux inédits, Another self portrait (1969-1971) est la dernière édition des fameuses Bootleg series. Les enregistrements inédits, démos et prises alternatives présentes ici - tirés des séances d'enregistrement studio de 1970 qui aboutirent à la sortie des albums Self portrait et New morning - nous donnent un nouvel éclairage sur l'une des périodes les plus importantes de la carrière de Dylan. Durant les sessions de Self portrait, Dylan joua une sélection de chansons, accompagné par une petite troupe de musiciens : principalement avec le guitariste David Bromberg et le claviériste/guitariste Al Kooper, mais aussi avec le producteur Bob Johnston qui s'occupa d'ajouter les overdubs aux morceaux originaux à Nashville. Another self portrait nous présente justement ces morceaux originaux, dans leur version la plus pure, sans overdubs.

Le 13ème album de 6 musiciens au sommet de leur inspiration, dans une recherche sans fin. Quelque part entre Leaves turn inside you d'Unwound et The secret life of plants de Stevie Wonder. Hey Colossus a créé sa plus belle réalisation alchimique à ce jour.

Le groupe a tombé les chemises à carreaux ; voilà désormais un grand nom du rock classieux, qui ne connaît pas les frontières. Off the map est un disque-monde où les concepts de cartes et de territoires sont le ciment de paroles en symbiose totale avec le son : des cuivres assurés par les musiciens présents sur les derniers Wilco, un batteur qui tape sur une caisse claire datant des années 30, des parties de claviers jouées sur des instruments vintage. Parfois, des orages de guitare électrique façon Crazy Horse viennent doucher les chansons. Et au milieu coule une voix un peu blessée, un peu lucide. C'est une voix voisine de celle de Jason Molina, de Will Oldham ou de Hamilton Leithauser (des Walkmen).

On l'avait connu chanteur ''à l'ancienne'' puis leader d'un groupe rugueux parti enregistrer Off the map aux côtés de Steve Albini. De retour ici, le musicien originaire de Valence démontre une fois de plus qu'on peut changer sans cesse, sans jamais se renier. Plus calme, plus pop, plus léché, plus californien, Night moves a été produit par le trop rare Rob Schnapf (producteur des grands disques de Beck, Elliott Smith et Guided by Voices) avec la complicité de musiciens aussi prestigieux que A.A Bondy ou Troy Von Balthazar. A l'arrivée : onze chansons comme autant de déclinaisons autour d'une même thématique, la nuit de Los Angeles, où l'on croise, entre autres, les fantômes d'Elliott Smith, Brian Wilson, Neil Young, Roy Orbison ou Bruce Springsteen.

Jungle revient en 2021 avec un album qui devrait devenir la bande-son d'un été pas comme les autres. Le duo de producteurs britannique a passé l'année dernière enfermé dans un studio et en est ressorti avec un énorme disque disco pour l'ère de la distanciation sociale, avec une célébration de la vie, de la piste de danse et du soleil, de toutes les choses qui rendent la musique irrésistiblement joyeuse. Avec des grosses accroches, d'énormes synthés et la poussée du BPM jusqu'au plafond, Loving In Stereo est un disque qui coïncide avec la sortie du confinement britannique, offrant à l'auditeur une longue dose de pure euphorie.

Sur ce premier album extrêmement impressionnant, le musicien américain tisse une toile enivrante qui mêle chansons intimistes acoustiques dans le style Laurel Canyon seventies et neo soul du 21e siècle. Un son d'une rare beauté emmené par sa voix incroyable. Il parle de ce premier album comme d'une oeuvre intime et personnelle, dont chaque chanson a des reflets autobiographiques.

Après la sortie de Moonshine, le producteur suédois, auteur-compositeur et avant-gardiste extraordinaire revient avec son dixième album studio. Avec une musicalité magistrale et sa voix mélancolique, Johanson nous emmène sur une route onirique, racontant dix histoires à travers dix chansons, nous invitant dans son univers sombre et singulier.

Dans cet album intitulé Guitar chant, aucune voix, chant ou texte, l'élément principal est la guitare. Elle se substitue au chanteur.se et prend la parole avec ses notes, ses harmonies, ses silences aussi. Les divers intervenants viennent se greffer et apporter leur musicalité au projet, et c'est sur une base solide de reggae mais avec une approche "jazzistique" que les morceaux prennent forme. Kubix s'entoure d'artistes de renoms comme la pianiste japonaise Aya Kato (Kymani Marley, Sean Paul, Mykal Rose.), le claviériste Marcus Urani (Groundation), ou plus étonnant encore, le légendaire bassiste et chanteur des Gladiators, Clinton Fearon.

Quand sa mère lui rapporte l'album Salt song de Stanley Turrentine d'un voyage au Canada, Julien Lourau, adolescent, est impressionné par l'ampleur du son et le groove du saxophoniste. Il est aussi séduit par les arrangements luxuriants et le son funky de l'ensemble qui caractérisent les productions du label CTI. Créé par le producteur Creed Taylor, CTI marquera les esprits des amateurs de jazz dans les années 70 comme Blue Note dans les années 60, hébergeant même des artistes qui débutèrent sur le prestigieux label comme Stanley Turrentine ou Freddie Hubbard. Ces deux labels partagent aussi le même ingénieur du son, le maître Rudy van Gelder. Mais CTI, très productif pendant sa quinzaine d'années d'activité, ne jouit pas aujourd'hui de la même aura populaire que son prédécesseur. "Pour imaginer cet album, j'ai réécouté énormément de morceaux de CTI, j'en ai découvert certains et j'ai remarqué, bizarrement, que beaucoup de musiciens d'aujourd'hui connaissaient très mal CTI, label considéré comme mineur. A tort."

S'éloignant tranquillement de la scène internationale traditionnelle pour partir voyager en Europe pendant des mois dans un vieux camping-car afin de nourrir son côté hippie, puis se lançant à corps perdu dans un projet baptisé "Total World Tour", la chanteuse et actrice anglaise délivre avec cet opus un voyage aussi bien au sens géographique qu'émotionnel et musical avec un goût prononcé pour les grooves sensuels de la Jamaïque, rappelant avec une grâce magistrale que le reggae est la soul de ce pays.

Replongez-vous dans d'incroyables archives "cosmic-disco-funk" grâce à cette réédition de The Vaults of Zagora Records Mastermind (1971-1984), disponible aux format CD et Vinyle. Daniel Vangarde, auteur-compositeur et producteur français, rencontre en 1967 Jean Kluger qui devient son éditeur. Ils formeront dans les années 70 un tandem qui se se distinguera dans ces domaines, pour une pléthore d'artistes français populaires tels que Petula Clark, Claude François, Joe Dassin, Dalida, Régine, Sheila et Ringo. Puis en 1975, né le label de Vangarde, Zagora, et de son unique album solo. Avec ou sans son acolyte, Vangarde a également écrit et produit des morceaux restés underground, sous plusieurs pseudonymes (Starbow, Who's Who, Soul Iberica Band, Yamasuki, Rocky & Vandella...) et pour divers artistes.

Septième album pour ce jeune pianiste et chanteur (aussi auteur, compositeur et interprète) américain de 31 ans qui joue une musique aux confluences du blues, du boogie woogie et du New Orleans.